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Soutien

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Comme une machine qui consommerait un maximum de pétrole uniquement pour entretenir sa surchauffe, l'intello du dessous consomme un maximum de facultés intellectuelles pour entretenir sa capacité à surmener son cerveau... en pure perte. Un pur produit de la société de surinformation dans laquelle on patauge...

Aujourd'hui j'ai décidé que tout ça allait sortir, et que je ferais connaître à  d'autres cerveaux surmenés et improductifs le chaos de mes pensées. Ca me fend un peu le coeur d'ajouter au flot d'informations inutiles qui circulent sur le net, mais il paraît qu'un être humain doit s'exprimer pour vivre, il paraît qu'il faut partager ses pensées pour qu'elles ne restent pas vaines. Alors bien sûr, cette décision tiendra jusqu'à ce que la somme d'informations que j'ingurgite chaque jour ne submerge la ressource mémoire où est née l'idée de ce blog, mais ne désespérons pas. Peut-être que le Bouddha qui veilla sur mon berceau me donnera la faculté d'entretenir mon jardin...

 

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13 novembre 2009 5 13 /11 /novembre /2009 19:04
Envie de relayer cet appel de l'association qui occupait le Theatre de Verre a l'époque ou Generation Precaire prenait son essor. Nous sommes le 9 novembre 2009 et commémorons la chute du mur de Berlin, le triomphe de la démocratie occidentale qui entretient beaucoup d'autres murs moins visibles et pour autant bien solides et infranchissables. Les murs de pouvoir mettent les citoyens sur un plan d'inégalité considérable quant aux droits et aux considérations. Nous nous battons pour une justice et une plus grande égalité dans le domaine de la création artistique, de sa divulgation et de la culture en général. Nous sommes toujours dans le mouvement des squats artistiques en France comme en Europe et luttons encore ensemble pour une culture autre que celle de l'élite qui fait la pluie et le beau temps sur notre société. Nous agissons toujours selon le principe que nous avons énoncé dans notre lettre d'intention et que nous vous invitons à relire. Nous nous battons pour le droit à une culture par tous et pour tous, pour une égalité légitime et c'est dans ce sens que nous avons interpellé nos autorités politiques et que nous avons entamé des relations et des négociations. A la suite de quoi nous constatons: l'arrogance que confère le pouvoir qui ne reconnaît jamais ses torts en nous les infligeant toujours à nous, citoyens réduits à de simples électeurs. L'entretien de la méfiance des institutions à notre égard malgré le fait que par 3 fois consécutives, nous avons honoré nos engagements notamment en rendant les clés des lieux que nous occupions aux dates fixées. Que nous avons accepté des lieux qui nous ont été pratiquement imposés et que nous avons pu entendre des phrases telles «c'est ça ou la rue» «si vous n'acceptez pas ce lieu, vous rompez les relations avec la ville»..... Nous avons ainsi quitté nos 1800 m2 de la rue de l'échiquier pour entrer dans les 360 m2 du 5 impasse Bonne Nouvelle, un ancien parking au fond d'une impasse avec une très mauvaise configuration de l'espace ( bas de plafond, ascenseur muré au milieu de l'espace ) et des conditions restreintes pour la présentation des spectacles. Nous sommes partis de cet espace pour le site du 17 rue de la Chapelle Paris 18ème, qui cette fois est un bel espace mais situé au fond d'une impasse privée au sein d'une co-propriété. Nous avons accepté cet espace sous certaines conditions, qui ont été accordées par écrit le 17 juillet 2009 par l'ensemble des représentants de la culture de la ville de Paris: Monsieur Jean François Danon et monsieur Christophe Girard entre autre, et signées par Laurence Engel, directrice des affaires culturelles de Paris. Ces conditions sont: la mise en contact avec les institutions alentours susceptibles de programmer nos spectacles dans la période intermédiaire. A ce jour, un seul contact a été établie n'aboutissant à aucune programmation. La mise en oeuvre d'un accès autre que celui de la co-propriété, tant envisageable que nécessaire pour la construction programmée d'ici 2 ans d'un foyer de jeunes chercheurs sur ce site. La mise en place d'une concertation entre le syndicat de la co-propriété et la préfecture dans le but de trouver des accords pour produire des spectacles et vous accueillir chers adhérents la réalisation des travaux de mise aux normes de sécurité du bâtiment et la signature de la convention pour 2 ans. A cette date, nous n'avons que les plans d'aménagement et l'ébauche d'une convention. Du reste, nous n'avons rien. Les seuls travaux que nous avons vu se faire sont ceux des géomètres de la RIVP ( Régie Immobilière de la Ville de Paris) venus faire des relevés sur l'ensemble du bâtiment, destiné à être démoli dans 2 ans. (Pour certains projets, la ville s'y prend très en avance) Nous avons été convoqués début octobre pour être informés du fait qu'ils avaient pris du retard (chose que nous avions constatée) et que les travaux commenceraient à la mi-octobre, mais jusqu'à présent silence radio... Nous avons donc écrit à monsieur Danon une deuxième lettre et nous avons obtenu comme réponse qu'il n'avait pas reçu la première et qu'il se rapprocherait du Théâtre de Verre. Nous considérons donc cette situation comme une mise en otage de notre association, le mot est fort certes mais notre situation s'aggrave chaque jour. Cela fait 4 mois que notre association est pratiquement paralysée. Si la situation se prolonge, nous pouvons perdre les emplois que nous avons créés. D'un autre côté, des dizaines d'artistes sont à la rue, des projets de réalisation et de présentation dorment dans les tiroirs et nous sommes dans le froid loin des jours de convivialité et d' arter ensemble. La précarité nous gagne à nouveau comme une gangrène. 4 mois de chômage technique qui nous sont imposés et que nous avons beaucoup de mal à comprendre. Nous considérons que la ville a une politique culturelle à 2 vitesses. Ici, aujourd'hui les associations, toujours les plus nombreuses et actives dans la vie culturelle de la cité sont les premières pénalisées. Nous résistons toujours et encore au culte à l'élitisme, à ces lieux luxueux bâtis pour le prestige où s'engouffre l'argent déjà maigre destiné à la culture, afin de garder ce Paris populaire vivier de tant d'idées originales, dans lequel nos officiels n'ont pas arrêté de puiser et dont ils ne reconnaîtront jamais la source. Nous perdons foi et confiance en nos autorités. Nous entendrons bientôt dire d'un homme de gauche que les promesses n'engagent que celui qui y croit. Sommes nous dupes? Nous invitons tous les adhérents, toutes les associations, tous les squats sociaux et artistiques à réunir nos forces pour nommer et construire une politique culturelle cohérente sur les principes même de la république que sont encore Liberté, Égalité, Fraternité et pour résister à l'autoritarisme démesuré de l'état et à cette société de spectacles qui nous est imposée et qui nous réduit à l'état de consommateurs bêtes et passifs. Concertons-nous pour organiser notre résistance. Nous accueillons toutes vos initiatives sur notre site ou directement par mail: theatredeverre@hotmail.fr dans le but de préparer une journée de rencontre dans les semaines qui viennent. -- Pour vous desinscrire suivez ce lien: ce lien Partagez les infos du TDV : ce lien powered by phplist v 2.10.5, © tincan ltd
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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 09:46
"La France qui se lève tôt , c'est aussi une France qui se couche tôt , lit moins, ne se cultive plus, n'étudie plus, en opposition aux intellos qui travaillent le soir , écoutent des opéras, regardent des films, se cultivent et donc se qualifient le soir [...] Une France qui se lève tôt , c'est une France qui ne cherche pas à dégager des espaces d'autonomie , qui, d'une certaine façon pense moins et qui, de la sorte, n'a pas d'autre option que de gagner plus pour consommer plus "

Alain Lipietz dans "Face à la crise: l'urgence écologiste", éditions Textuel
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12 juin 2009 5 12 /06 /juin /2009 11:28

Ce qui est pénible avec les blogs, c'est le côté brouillon. Comme il faut publier souvent, publier vite avant que le sujet d'actualité soit passé à la trappe, comme on sait qu'un article trop long n'est quasiment jamais lu, on essaye d'aller à l'essentiel, et du coup on passe à côté.
On pose une bonne question, une qui mérite une vraie réflexion, et les commentaires se perdent dans des polémiques stériles parce que c'est plus facile d'attaquer son contradicteur sur son orthographe que de chercher à expliquer pourquoi on a un avis différent.
C'est le cas de mon article d'aujourd'hui (vous ne serez pas plus avancé à la fin sur la question posée dans le titre, vous êtes prévenus), et c'est souvent le cas des super commissions mises en place pour la concertation.

Celle qui m'intéresse aujourd'hui, c'est celle de ce cher Martin Hirsch, qui avait écouté avec empathie les doléances de  Génération Précaire il y a 3 ans, et qui préside aujourd'hui le Haut Commissariat à la Jeunesse.
Je me demande si quelqu'un, à part les responsables d'organisations de jeunesse, est au courant qu'une concertation sur la jeunesse est en cours. D'ailleurs merci à Julien, Nicolas, Ophélie, Malcolm, Yannick  de Génération Précaire, qui se relaient au  chevet de ladite commission pour essayer qu'on n'oublie pas trop vite que les jeunes ne sont pas forcément dans une case: salarié, étudiant, chomeur mais parfois tout ça en même temps, quand le temps passé en stage leur a fait oublier l'adresse de leur fac ou école, et que c'est en fait le spectre du chômage qui leur a fait prendre leur carte d'étudiant. Mêmes activités quotidiennes qu'un salarié, statut étudiant pour l'administration, chômeur en sursis dans la tête.

Et que trouve-t-on dans les propositions discutées? Un dispositif permettant d'augmenter les revenus qu'ils tirent de leur travail (pour une heure travaillée, le jeune recevrait, en plus de son salaire, une prime fixe, dans la limite d'un certain nombre d'heures par mois). Une espèce de RSA sans le nom, vu que c'est réservé aux plus  de 26 ans. Alors même que le RSA est par nature discriminatoire envers les jeunes, on réfléchit à la possibilité de créer un RSA spécial jeunes. Qu'est-ce qui justifie cette séparation théorique?
Quel est le mur franchi à 25 ans qui justifie cette différence de traitement? Ne serait-ce pas une sorte de majorité financière, différente de la majorité légale?
Quel est le sens d'un droit de vote accordé à quelqu'un que la société ne considère pas comme autonome, qu'on considère comme susceptible de trop tirer au flanc si on lui accorde la même assistance sociale qu'à un "adulte de plus de 25 ans"?
Il existe un site internet pour cette concertation, tellement mort qu'on peut douter de la volonté d'une concertation trop large. Etant donné le développement de l'usage d'internet chez les jeunes, c'est assez problématique de constater que trois mois après le début de la concertation, le nombre de contributions sur chaque débat ne s'élève pas à plus de 25.
Est-ce qu'on aurait oublié de prévenir les jeunes qu'ils avaient droit à la parole? Est-ce qu'on aurait décrédibilisé la commission dès le début (par exemple, en montrant que Sarkozy prend les décisions qu'il veut sans même avoir besoin de consulter Hirsch? http://www.letudiant.fr/jobsstages/emploi-des-jeunes-sarkozy-met-1-3-milliard-sur-la-table-10594.html )

Peut-être aussi que les jeunes en ont marre d'être étiquetés jeunes et qu'ils étaient juste très occupés à faire campagne pour Europe Ecologie??
Si c'est le cas, ils ont au moins gagné l'élection de Karima (Delli), et ça vaut bien plus que toutes les concertations du monde !!
(et oui, je sais , Karima a plus de 25 ans...)

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 04:22
Pas moyen de dormir. La frustration et la déception sont trop fortes. Frustration de voir que même dans les groupes les moins hiérarchisés il se dessine toujours une hiérarchie , entre les indispensables et les inutiles, les grands penseurs et ceux qui n'ont pas eu le temps d'élaborer des théories, les charismatiques et les discrets, les historiques et les bleus. Qu'est ce qui pousse l'humain a toujours occuper le maximum de territoire au détriment des autres, ou à profiter de son influence pour faire taire plutôt que pour écouter? Comment permettre a tous, même les plus habitués a la soumission par nécessité, de se sentir dignes de prendre leur place et leur tour de parole? Comment convaincre les militants aguerris de l'importance de cette parole? "Il faut d'abord noter un fait bien comprehensible , mais très grave. Les ouvriers font la grève, mais laissent aux militants le soin d'étudier le détail des revendications. [...] ce n'est pas au moment où pour quelques jours on s'est évadé de l'esclavage qu'on peut trouver en soi le courage d'étudier les conditions de la contrainte sous laquelle on a plié jour après jour, sous laquelle on pliera encore. [...] Il y a des limites aux forces humaines". J'aimerais qu'on s'en rappelle avant d'agir au nom des opprimés , avant de considérer que les absents, les muets, les timorés ont toujours tort. Qu'on prenne garde à ne pas les cantonner dans des rôles de suiveurs, de petits soldats dociles, sous prétexte de leur incapacité a prendre l'initiative. Qu'on relativise également la parole des beaux parleurs à qui la libération ou l'absence de contraite a permis le recul nécessaire à l'analyse mais a aussi fait oublier que dans tout mouvement la dignité retrouvée est le bien le plus précieux, et qu'il est important de ne pas froisser cette dignité à peine retrouvée.
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23 février 2009 1 23 /02 /février /2009 12:55

Juste un mot pour vous faire partager cette citation, trouvée sur la page d'accueil du site de l'association "Harcèlement Moral Stop" : http://www.hmstop.com/index.php

C'est bizarre, ce n'est pas à mon chef (d'ailleurs c'est qui mon chef?) que j'ai pensé en la lisant:

"Les postes éminents rendent les hommes grands encore plus grands, et les hommes petits encore plus petits"
(Jean de la Bruyère)

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 07:32
(non non je n'ai pas fait d'erreur dans le titre, je parle bien des anciens anciens élèves de grandes écoles, je vais pas mettre "vieux", tout de même!!)


(Presque) chaque fois que je reçois un courrier  de l'association des anciens élèves de mon école d'ingénieurs, ou de l'école de commerce où j'ai passé une année scolaire, soit on me demande de donner de l'argent à l'école pour aider à son développement (bref crééer d'autres désabusés comme moi entre autres) soit il s'agit de m'expliquer que maintenant on peut attribuer une partie de son Impôt Sur la Fortune (ISF) à une école du supérieur en particulier, au nom de l'aide à l'étude et à la recherche.
 
Le mail que j'ai reçu aujourd'hui me propose d'aller à la conférence d'un cabinet privé de gestion de patrimoine.

"   § Acheter sa résidence principale : un bon plan ?
    § La courte échelle immobilière
    § Optimiser son patrimoine, une nécessité pour la succession
    § Les astuces fiscales 2008

La complexité fiscale, la sophistication des produits financiers et des montages patrimoniaux exigent l’intervention d’experts. [Un] cabinet de gestion privée se propose de vous donner les outils pour optimiser la rentabilité de vos projets d’investissements. De plus, à l’heure où nous remplissons nos déclarations d’impôts, il vous présentera, en bonus, quelques astuces pour alléger votre montant d’imposition."

Toujours ce petit coup de pouce pour payer moins d'impôt (cette vermine qui ronge nos gros revenus) , toujours cette incitation à la spéculation immobilière (enfin, faudrait aller écouter ce qu'ils entendent par la courte échelle immobilière... s'il y a des volontaires dans la salle...).

Je ne me sens pas du tout concernée, vu que je n'ai même pas pu payer d'impôt sur le revenu jusqu'ici, mais on dirait que mes aînés ont de gros problèmes avec tout ça, qui nécessite l'oeil avisé d'experts; les placements financiers sont devenus tellement complexes, hein, ma bonne dame...

Et si au lieu de faire des dons à des écoles qui engloutissent les bénéfices en publicité mensongère tout en continuant à demander des frais prohibitifs pour toute famille qui n'a pas de patrimoine , on mettait tout cet argent dans un fond pour l''indépendance de la jeunesse, qui permettrait aux jeunes d'avoir de quoi subsister avant la date fatidique des 25 ans avant laquelle ils n'ont même pas droit au RMI?  Ou plus modestement, pour au moins indemniser tous les stagiaires du public, qui ne sont même pas concernés par l'indemnisation (inférieure au RMI) devenue obligatoire pour les entreprisesdu privé?

Ah mais non, c'est vrai, j'suis con, ça ressemblerait trop à un impôt (cette vermine qui ronge nos patrimoines, je vous le rappelle...).



PS: je-ne-sais-plus-qui avait raison, Over-blog c'est pourri depuis que ça a été racheté par TF1, je suis obligée de classer mon article dans cinéma, économie, féminin, high tech, humour, musique, people, sport, voyage... et c'est tout.
En gros, un blog politique militant n'a rien à fouttre là, on vous a dit de parler de loisirs uniquement! Bon,  on vous autorise un peu d'économie, mais seulement si c'est pour donner des astuces pour payer moins d'impôts (cette vermine etc, etc). Allez, va pour l'économie, si je mets humour les gens risquent d'être un peu déçus de pas trouver de
blague de blonde...


PS2 :    un petit exemple d'astuce fiscale

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 23:40
tete-de-mort.jpgNS alias Notre Sainteté (ou Nicolas Sarkozy si vous préférez): « J’inclinerais pour ma part à penser qu’on naît pédophile, et c’est d’ailleurs un problème que nous ne sachions soigner cette pathologie-là. Il y a 1200 ou 1300 jeunes qui se suicident en France chaque année, ce n’est pas parce que leurs parents s’en sont mal occupés ! Mais parce que génétiquement ils avaient une fragilité, une douleur préalable. Prenez les fumeurs : certains développent un cancer, d’autres non. Les premiers ont une faiblesse physiologique héréditaire. Les circonstances ne font pas tout, la part de l’inné est immense »




On sait déjà qu'on peut détecter la délinquance dès le plus jeune âge. On sait déjà qu'on naît pédophile , que le suicide est la conséquence d'une fragilité génétiquement inscrite, que le cancer du poumon ne touche que ceux qui ont le gène "pas de bol".
Un jour viendra où nos chercheurs identifieront les gènes responsables de tous ces problèmes et où nous pourrons enfin débarrasser la France de ce mal.
On commence déjà à constituer les fichiers ADN, bientôt chaque citoyen français aura son génome inscrit sur sa carte d'identité.
On ne tardera pas non plus, j'en suis sûre, à trouver le gêne de la paresse, voire de l'incapacité à se lever tôt. D'ailleurs les insomniaques, ces être inaptes à dormir juste après la fin de la starac et à se réveiller juste à temps pour faire un footing et être à l'heure au travail, bref, ces inadaptés, ont sans doute un gène commun qu'il s'agira de débusquer. De même que ceux qui ne peuvent s'empêcher de faire la fête entre amis jusqu'à des heures indues. Ils ont sans doute une fragilité latente, génétique.

J'attends avec impatience ce jour où on saura débusquer à la racine les tendances à l'anticonformisme et à la révolte. 

On se débarrassera enfin de ces empêcheurs de fonctionner en rond qui répandent par contagion leur incapacité à se couler dans le moule de la France telle qu'on l'aime quand on ne la quitte pas. On prouvera sans doute bientôt que non contentes d'être génétiquement déterminées, ces maladies engendrent malgré tout des virus qui modifient les gènes de ceux qui y sont exposés. Comment expliquer autrement, sinon, que certains quartiers soient des foyers de délinquance pendant que d'autres ne contiennent quasiment aucun brûleur de voiture?

Bref, un jour viendra où nous connaîtrons la source de tous les maux dont souffre notre société.
Un jour viendra où on sera capable de ne conserver que les personnes ayant le gène entreprenarial, le gène de l'amour de l'argent, le gène de l'amour de la-France-telle-qu-on-l-aime-quand-on-ne-la-quitte-pas.

Ce jour là la solution apparaîtra clairement, se débarasser des individus malades, non seulement pour libérer la France, mais aussi pour les libérer -les pauvres- de leurs maladies.

Ce jour-là je ferai partie des éradiqués.

Tant mieux.
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3 octobre 2007 3 03 /10 /octobre /2007 12:18

Je ne peux m'empêcher de faire allusion à cette enquête d'Auto Plus. A quand un Vélib' renversé par un Jean Louis Borloo sur une voie de bus? (c'est vrai, pour Auto Plus c'est pas grave d'être abonné aux voies de bus, pour les cyclistes qui empruntentent les itinéraires où la piste cyclable est située sur la voie de bus, c'est plus gênant...)

Zéro de conduite pour le gouvernement

A fond les réformes. Comme tous les ans, Auto Plus épingle dans son édition de cette semaine le président Nicolas Sarkozy et son Premier ministre François Fillon pour des infractions répétées au code de la route, notamment des excès de vitesse et feux rouges grillés imputables à leurs chauffeurs. L'hebdomadaire explique avoir voulu mettre «le nouveau gouvernement à l'essai», des reporters ayant suivi divers déplacements du président et du gouvernement entre le 28 août et le 26 septembre.
Selon le «palmarès» établi par Auto Plus, Nicolas Sarkozy arrive en tête avec huit excès de vitesse (dont un à 128 km/h sur la N118, limitée à 90 km/h), huit feux rouges grillés, deux contresens, un franchissement de ligne blanche et une voie de bus.
Le président de la République qui a commis selon le journal plus de violations du code de la route que ses prédécesseurs Jacques Chirac et François Mitterrand, figure également parmi les plus pollueurs au «Grenellomètre» d'Auto Plus, avec François Fillon et Michèle Alliot-Marie.
Pilote de course à ses heures, le Premier ministre talonne le chef de l'Etat avec quatre excès de vitesse (dont un à 77 km/heure en plein Paris), 13 feux rouges grillés, quatre contresens, cinq lignes blanches et cinq voies de bus.
A l'opposé, Jean-Louis Borloo apparaît comme un «exemple à suivre», souligne le journal, même s'il est abonné aux voies de bus. Circulant sans escorte, le ministre de l'Ecologie est celui qui pollue le moins. Rachida Dati, la ministre de la Justice, semble également très sage par rapport à ses collègues.

20Minutes.fr, éditions du 02/10/2007 - 19h45 

 



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19 juin 2007 2 19 /06 /juin /2007 12:13
Quand j'ai été voter au premier tour,  un des assesseurs a insisté lourdement pour que je revienne dépouiller les  bulletins le soir . Je me suis tournée vers mon père qui votait avec moi, tout content de dire "oui oui, je suis un bon citoyen" . Seulement l'assesseur, ça lui suffisait pas, il voulait la jeune aussi! Un peu contrainte et forcée, j'ai fini par dire "ok, je viendrai aussi"... Tant pis pour mon copain qui passera la soirée électorale tout seul devant sa télé; ça va être dur pour lui, dans son quartier de droite.

Et puis finalement, j'ai trouvé ça rigolo et je suis revenue en deuxième semaine, volontairement. Vous vous rendez compte, une diplomée flemmarde qui vit encore chez son papa, on la considère assez citoyenne et digne de confiance pour compter les bulletins de votes; quelque part, je trouve ça  génial. Personne, mais personne, de toute la soirée, ne m'a demandé ce que je faisais dans la vie ou quels diplomes j'avais eus. Après une campagne électorale où on nous a bien fait comprendre que la dignité, c'était le travail, et rien d'autre, je découvre une autre facette de la démocratie, la vraie, où  même un "parasite de la société qui ne cherche même plus de boulot " peut participer au décompte des voix de  ses concitoyens. Certains diront que pour trouver de la fierté à faire ça, il faut vraiment avoir un égo bien écorché, d'autres diront qu'une soirée de dépouillement c'est juste chiant, moi je n'y peux rien, j'ai depuis toute petite cette haute idée de la démocratie et du scrutin qui fait que je suis fière comme un pape quand je vais voter. (évidemment, j'imagine que papa_bon citoyen n'y est pas pour rien...).

Me voilà donc dimanche soir devant l'école maternelle, avec un bon paquet de mes concitoyens -bonne poire ou très concernés- à attendre que le bureau de vote ferme et qu'on appelle les scrutateurs. Certains potassent le mode d'emploi du bon scrutateur, d'autres discutent en habitués, d'autres dévisagent tout le monde d'un air étonné; "ah, ils habitent à côté de chez moi, tous ces gens là???"

Ma soeur appelle de Lorraine; je lui explique qu'on est dans une circonscription clé de Paris, qu'on n'arrête pas de parler de nous dans les journaux et que c'est le-très-médiatique-Arno-Klarsfeld qui se présente.
_Ah , y a des journalistes?
_Heu non, pas là maintenant, y a beaucoup de bureaux de vote quand même!
Déception au bout du fil. Pas grave, moi je sais que même dans mon bureau de vote , ce qui se joue est important.
Ca y est, on constitue les tables. Je suis la première de ma table. J'attends avec un peu de curiosité qui on va me coller comme collègues, je vois arriver trois jeunes hommes; à croire qu'ils cherchent à me caser! Il y en a un que je connais déjà; il était assesseur la semaine d'avant, excité comme une puce lors de l'annonce des résultats du bureau, et répétait comme s'il voulait en persuader tout le monde qu'elle allait passer au deuxième tour. PS ou pas, je sais donc déjà qu'il penche à gauche. Mais on essaye de rester neutres lors du dépouillement.
On passe cinq minutes à décider entre nous qui va noter, qui va ouvrir les enveloppes, qui va annoncer les noms écrits sur les bulletins. Pendant cinq autres minutes, on regarde les scrutateurs de l'autre bureau qui commencent à dépouiller sans que rien ne vienne de notre côté -ce qui met mon voisin d'en face dans un état de nervosité difficilement dissimulé. Mon voisin de gauche compare la situation à un club du troisième âge, regroupés par tables de quatre pour jouer au bridge; c'est vrai qu'aux tables voisines, les scrutateurs qui commencent à compter les enveloppes par paquet de dix ont un peu l'air de jouer aux cartes. Ca nous amuse deux secondes mais mon voisin d'en face revient vite au sujet qui le préoccupe : mais pourquoi on n'a toujours pas d'enveloppes? Y a peut-être un problème dans le compte des enveloppes et des personnes qui ont voté, la semaine dernière ils ont du recompter trois fois.....

On a décidé que j'énoncerais les noms des candidats et que je ferais les tas. Pourvu que je bute pas trop de fois sur "Klarsfeld"...la semaine dernière la dame qui lisait les bulletins accrochait une fois sur deux: "Karsfeld" , "Klarfled" "Karlfed" "Kalsfred". C'est sûr que Mazetier, ça a beau être plus long, c'est moins casse-gueule. Par chance, on n'avait eu aucun bulletin nul, juste un Klarsfeld en double. (j'en profite pour vous apprendre qu'on a le droit de mettre deux bulletins du même candidat, ça compte quand même; les scrutateurs déchirent le deuxième bulletin et gardent le premier).

Et hop, c'est parti. Au début, chaque candidat fait quasiment un bulletin sur deux. C'est serré, on dirait. Après j'ouvre un paquet de bulletins Mazetier à la suite. "Ils sont venus en troupeau", que je dis, ce qui fait sourire mes voisins de table. C'est vrai que c'est un peu chiant, alors on sourit d'un rien :)
La plupart des bulletins sont pliés en deux. Sauf quelques uns pliés en quatre, ce qui est relativement pénible pour celui qui déplie. Au premier, un bulletin Klarsfeld, je dis "y a des maniaques quand même!". Au 5e qui était encore un bulletin Klarsfeld, mon voisin d'en face et moi on se prend un fou rire. Les maniaques sont de droite, y a pas à tortiller! Nos deux collègues, trop concentrés à compter leurs bâtons, n'ont rien remarqué. Tant mieux, c'est plus facile de calmer un fou rire à deux qu'un fou rire à quatre.

On n'a pas encore fini notre première centaine que le bureau de vote d'à côté annonce ses résultats. Klarsfeld n'a que 5 voix d'avance sur Mazetier. Mon voisin d'en face a l'air content, les autres se demandent pourquoi. Soucieuse de transmettre le patrimoine culturel du quartier, j'explique à mes autres collègues qu'un vieux de la vieille qui était là la semaine dernière nous expliquait que le bureau d'à côté avait toujours été plus à droite que le nôtre. Au premier tour, Klarsfeld avait énormément d'avance chez eux, et donc 5 voix de plus au deuxième tour, c'est peu. Bon signe pour Mazetier. Mais retournons à nos moutons; c'est le cas de le dire. On a fini notre première centaine, vite, vite une autre enveloppe!! Entre temps, le voisin d'en face nous explique que pour être assesseur, il faut être dans un parti dont un candidat est présent à l'élection concernée. Bien sûr, il ne va pas nous dire dans quel parti il est, mais visiblement, un de ceux qui ont été éliminés. PC? Vert? Il a tellement l'air d'être pour Mazetier, ou plutôt contre Klarsfeld, que je ne pense qu'à des partis de gauche. J'apprendrai plus tard dans la soirée, lors de l'annonce des résultats, qu'il est du MoDem! Surprise!!! Un MoDem qui penche dangereusement à gauche quand même, non?? Ou juste un bisounours qu'on a bien caressé du côté gauche?

A l'annonce des résultats, plus de 100 voix d'avance pour Mazetier sur environ 900, mon collègue bayrouiste, mon père et moi décidons d'aller voir du côté de la mairie les résultats globaux. On entend une clameur en arrivant "On a gagné! ". Un monsieur dans l'escalier s'amuse "ben qui a gagné? Y en a forcément qui ont perdu, non?" Arrivés en haut de l'escalier, on se passe le mot: "Juppé est battu !!" C'est cool, tout le monde a l'air content. Y a que des gens de gauche ici? Ah! Bon! Je revois deux jeunes venus exprès la semaine dernière entendre les résultats du bureau de vote. "Vous étiez déjà venus pour les présidentielles?" "non, non, mais là, Klarsfeld nous sort vraiment par les trous de nez, on veut être sûrs qu'il soit battu!".

Bousculade, Sandrine Mazetier arrive vers l'escalier central;  caméras, photographes, micros, rebousculade... Au secours! Me voilà coincée entre la balustrade et elle, les caméras en plein en face. Mais je veux pas passer à la télé, moi!! Remouvement de foule, Sandrine veut aller vers la balustrade pour parler à la foule, ça pousse tellement dans tous les sens que je me dis "heureusement qu'elle est pas trop grande, elle serait passée par dessus!". "Sandrine, Sandrine!!" Ca crie de partout, ça sourit, ça applaudit. Au gré d'un mouvement de foule, on aperçoit l'écran qui diffuse la télé au fond d'une salle, et la projections de sièges à l'Assemblée. Waw, 4 députés du MoDem, mon collègue est ravi; waw, 4 députés Verts, je suis ravie! Et même des députés communistes, je rêve!

Mine de rien, ça fait chaud au coeur, j'en aurais presque oublié que Sarkozy était quand même président... J'aurais presque envie de m'installer dans ce quartier pour toute ma vie, quitte à vivre sous un pont quand mes parents auront déménagé! Ou ptetre même à me trouver un vrai boulot qui me permette de me payer un appart! Youpi, je vais rentrer à l'Assemblée avec Sandrine! Comment ça, je suis naïve? Comment ça, les lois de droite passeront quand même? Je m'en fous!! On a fait notre boulot, on est contents! Et on a de l'espoir tout plein!





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16 mai 2007 3 16 /05 /mai /2007 11:17
Vive l'impôt!
Comment promouvoir le civisme fiscal ? Un point de vue du philosophe Philippe Van Parijs (Louvain, Chaire Hoover d’éthique économique et sociale) qui va chercher la justification de l’impôt dans la légitimité du système de redistribution des richesses.
http://www.inegalites.fr/spip.php?article636&id_mot=43


Pourquoi ce n'est pas ça qu'on a entendu de la part des candidats pendant la campagne??
Aujourd'hui les français sont tentés de tout casser parce qu'ils ne se rappellent plus (ou n'ont jamais su) le sens de l'impôt, le sens de la protection sociale, le sens de l'existence des services publics. J'ai l'impression qu'il va falloir casser tout le système de solidarité mis en place en France pour compter ensuite les pots cassés, et peut-être comprendre ce qui nous avait amené à le mettre en place.
A entendre certaines personnes, tous ces systèmes de protection sociale sont moribonds, coûtent abominablement trop cher, empêchent la France de progresser sur le plan économique, etc... Mais c'est bien parce qu'on prend uniquement comme référence la croissance économique, et pas le bien-être ( je vous renvoie au rapport de Patrick Viveret "Reconsidérer la richesse", qui vaut vraiment le coup qu'on le lise et relise, même s'il n'est pas le seul à avoir écrit sur ce sujet).
Combien de gens fustigent les charges et l'impôt en oubliant que les routes qu'empruntent les camions qui distribuent les marchandises ont été construites et sont entretenues grâce à des fonds publics? Combien se souviennent que s'ils peuvent bénéficier d'une main d'oeuvre suffisamment éduquée pour être efficace, c'est aussi bien souvent grâce à l'école publique? (hormis les rares cas de ceux qui ont fait tout leur parcours scolaire dans le privé, et même le privé bénéficie souvent de fonds publics) Pour eux, l'impôt ne sert qu'à engraisser des feignants de fonctionnaires. Des fois j'aimerais que ceux qui râlent contre leurs charges écrasantes imaginent la France sans cette gestion publique. Je me rappelle un responsable d'Accor qui nous expliquait que le SIDA leur posait un réel problème de main d'oeuvre dans leurs hotels africains, et qu'ils se mettaient donc à créer eux-même une politique de santé pour que leurs salariés ne leur "claquent pas dans les doigts" à 30 ans (c'est triste de parler comme ça, mais malheureusement c'était un peu ça). On peut y voir une belle politique de responsabilité sociale, on peut aussi y voir que l'entreprise a besoin des services de santé que la France met en place avec, entre autres, les prélèvements obligatoires (je suis nulle en fiscalité, je ne sais pas quel compte va où et je crois qu'en fin de compte, ce n'est pas l'important). Les impôts (rebaptisés "charges" par les anti-impôts) prélevés aux particuliers et aux entreprises sont largement redistribuées sous d'autres formes qu'on ne voit plus forcément.
Ensuite le grand dada, c'est de dire que la gestion sous forme publique est toujours moins efficace. Il y a de multiples exemples qui prouvent malheureusement le contraire. L'entreprise va à la rentabilité plus qu'elle ne va à la qualité du service rendu; en tout cas, ce sera le cas tant que la responsabilité sociale des entreprises restera un gadget juste bon à palabrer dans des colloques sur le "développement durable" au lieu d'être un des buts principaux de l'entreprise (personnellement je rêverais que ce soit le but principal, mais l'idéalisme me tuera :p)
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