Et du coup, là où je croyais trouver des gens intelligents et travailleurs je me suis trouvée entourée de gamins immatures ne connaissant pas la valeur de l'argent et se croyant plus intelligents que leurs profs, puisqu'on leur avait inculqué la haine des profs, assimilés soit à des gauchistes soit à des incompétents qui s'étaient retrouvés là parce qu'ils n'avaient pas su faire carrière en entreprise. De leurs doctorats et autres diplômes, ils n'en avaient cure, ils ne prenaient au sérieux que ceux qui avaient fait auparavant la même école, ou une "mieux classée".
J'ai été extrêmement déçue du niveau dans ces écoles qui se vantent d'avoir un taux de placement exceptionnel. A la fin des deux années de préparation intégrée, la direction a décidé de mettre une dictée obligatoire pour l'entrée en cycle ingénieur. Ce qui me semblait un minimum pour prétendre à un diplôme d'ingénieur leur a paru scandaleux. Savoir écrire français ne leur semblait pas nécessaire.
Et le pire dans tout ça, c'est que ces gens ont de meilleurs salaires que des universitaires dont l'intelligence m'inspire le respect.
C'est vraiment une caste de riches qui s'entretient, faisant croire que c'est le mérite qui les amène à gagner confortablement leur vie quand c'est en fait l'argent de leurs parents et l'entretien d'un réseau de relations bien placées.
Même quand on nous parle d'être arrivé à la force des poignets (cf Nicolas Sarkozy ou Rachida Dati) il s'agissait plus de lécher les bonne bottes et de sortir dans les bons endroits que de travail personnel et d'acharnement à se sortir de l'ignorance.
D'ailleurs aucun élève de grande école ne me contredira, on entre dans une grande école pour son réseau plus que pour la qualité de l'enseignement qui y est dispensé, des nos jours. Les dirigeants d'HEC ne s'y trompent pas, qui utilisent cela comme leur principal argument pour attirer les meilleurs élèves... qui en ressortiront avec un lavage de cerveau capitaliste du meilleur effet sur les recruteurs du privé.